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Au sein de la Protection Maternelle et Infantile (PMI), la Protection Infantile (PI) est un service public qui assure une action de prévention dans le domaine de la petite enfance. En lien avec les écoles maternelles, ses équipes sont composées d’auxiliaires et infirmières de puériculture, de médecins, d’éducatrices et de psychologues. Ces professionnels ont pour missions d’offrir un espace de soutien à la parentalité, de dépister les handicaps ou encore de réaliser la mise à jour vaccinale.

Le quotidien des équipes

Des années d’austérité ont complètement dénaturé le travail de la PI et l’ont soumis à des logiques comptables. Par exemple, le bilan de santé mené dans les écoles n’est valorisé que s’il apporte des « chiffres », qui sont déconnectés de l’activité réelle sur le terrain. Les « pointages » – matin, midi et soir ! – privilégient un contrôle policier des heures de travail effectuées, au détriment de la qualité du service. Pourtant, un des piliers de la PI, le droit à la gratuité des vaccins est de plus en plus remis en cause, faute de budget. Des familles doivent donc dépenser des dizaines d’euros en vaccins – quand elles le peuvent – pour protéger leurs enfants.

En période de confinement, les experts ont souligné que les vaccins de la première année devaient être maintenus. Il s’agit avant tout d’éviter que d’autres épidémies ne germent sur des carences vaccinales. Mais le « Plan de continuité de l’activité », pendant le confinement, s’est limité à fermer la quasi-totalité des centres de PI. Dès lors, pour vacciner leurs enfants dans les rares centres ouverts, des parents sont amenés à parcourir des dizaines de kilomètres, parfois entassés dans des bus. La cause ? Le manque d’effectif, qui découle des contraintes budgétaires. Ces dernières ne permettent pas le remplacement du personnel confiné et le maintien de l’activité dans tous les centres.

La PI doit s’affranchir des contraintes budgétaires !

Un plan de financement sérieux permettrait de réaliser les mises à jour vaccinales recommandées pendant le confinement, gratuitement et dans les meilleures conditions sanitaires. Il faudrait financer le remplacement du personnel confiné et rouvrir tous les centres de proximité. A l’échelle locale comme nationale, il faudrait mettre en place une coordination avec la médecine de ville et, quand c’est nécessaire, proposer des vaccinations directement auprès des familles, avec le matériel de protection nécessaire.

Un tel programme est incompatible avec le respect des logiques comptables. Il représente pourtant le strict minimum pour assurer correctement les missions de prévention, en particulier auprès des familles les plus pauvres. C’est pourquoi les équipes de PI – et l’ensemble du mouvement ouvrier – doivent lutter pour un service public de la petite enfance enfin libéré du joug de l’austérité.

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