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Nicolas Sarkozy

Après cinq ans d’attaques incessantes contre les conquêtes sociales, contre les droits des salariés, des jeunes et des retraités, cinq ans de racisme, de discriminations, de privatisations, de délocalisations, d’aggravation de la « grande misère » et de tous les autres symptômes d’une société rongée, minée et pourrie par la cupidité patronale, les élections présidentielles et législatives fournissent l’occasion de porter un coup décisif aux partis capitalistes que sont l’UMP, l’UDF et le Front National.

Sarkozy est le principal candidat du capitalisme français. Sa victoire aux présidentielles serait avant tout la victoire de la classe parasitaire dont le contrôle des grands groupes financiers et industriels lui assure richesse et pouvoir, au détriment du reste de la société. Il faut se mobiliser massivement pour barrer la route à Sarkozy comme à toute la droite, en portant les candidats de la gauche au pouvoir, à l’Elysée et à l’Assemblée Nationale.

Inévitablement, le Parti Socialiste sera le principal bénéficiaire de l’accumulation de colère et d’amertume engendrée par la rapacité de la droite.La Riposte n’a jamais accepté l’idée, véhiculée par diverses organisations « altermondialistes » ou d’« extrême gauche », selon laquelle le résultat du référendum du 29 mai 2005 sonnait l’effacement électoral du PS. Les millions d’électeurs qui veulent lutter contre la droite, contre le patronat, contre les machinations de l’Etat et la « société officielle » toute entière ont besoin d’organisations puissantes, reconnues par tous, implantées dans la société et dans la conscience collective. Malgré toutes ses carences, malgré tous ses renoncements, ses échecs, ses dérives et trahisons, le PS répond à ce besoin mieux que toute autre organisation. La Riposte fait partie intégrante du PCF. Elle appelle à voter PCF au premier tour. Mais la masse de l’électorat de gauche apportera son soutien au PS dès le premier tour, et c’est le devoir de tous ceux qui veulent porter un coup à la droite de voter pour la candidate socialiste au deuxième tour.

En 2002, la droite a pris le pouvoir par défaut, à cause de la politique toujours plus ouvertement pro-capitaliste du gouvernement Jospin. Aujourd’hui, le bilan catastrophique de la majorité UMP-UDF devrait permettre à la gauche de l’emporter de nouveau. Non que le programme défendu par Ségolène Royal et le PS suscite un quelconque enthousiasme. Bien au contraire : comme nous l’avons souvent expliqué, le PS est en passe de l’emporter malgré son programme. On ne peut d’ailleurs pas complètement exclure que le comportement de la candidate et de la direction du parti ne finissent par favoriser la droite, au point de lui offrir la victoire sur un plateau.

Non à toute coalition avec la droite !

Le programme du PS ne contient aucune mesure susceptible d’apporter une amélioration significative des conditions de vie de la masse de la population. Ceci n’est pas le fruit du hasard. Le réformisme, c’est la recherche de solutions qu’autorise le capitalisme, qui ne nuisent pas aux intérêts fondamentaux des capitalistes. Or, aujourd’hui, toutes les conquêtes sociales du passé, sans parler de nouvelles avancées, sont devenues incompatibles avec le capitalisme. La régression sociale est devenu la condition sine qua non de l’existence de ce système. C’est pour cette raison que le réformisme du PS s’est transformé en un réformisme sans réformes. Et c’est pour cette raison, aussi, que des gens comme Rocard et Kouchner, en pleine campagne électorale, appellent ouvertement à une alliance PS-UDF, cependant que Royal et la plupart de dirigeants PS « refusent » cette option … « avant le premier tour » !

L’UDF est un parti capitaliste par excellence. Rien, au-delà des ambitions personnelles de leurs chefs respectifs, ne le distingue de l’UMP. Le coalitionnisme de la direction du PS est un acte de sabotage, une trahison qui favorise directement nos ennemis. Il représente un pas de plus dans la dégénérescence politique de ces dirigeants « socialistes », qui n’ont de socialistes que le nom. Il est une complète capitulation aux intérêts capitalistes, et aura tendance à démobiliser l’électorat de gauche. A quoi bon voter pour la gauche, se demanderont de nombreux électeurs, si elle doit faire cause commune avec la droite ?

Nous maintenons le mot d’ordre à la « une » de notre dernier journal : Tous aux urnes pour balayer la droite ! Mais, de toute évidence, compte tenu de la politique des dirigeants socialistes actuels, le vote dans les urnes n’est qu’une facette de la lutte que nous avons à mener. Il faut résister massivement à toute tentative de former une coalition avec la droite, que ce soit entre les deux tours des présidentielles ou dans le cadre des législatives. Nous en appelons à tous les militants du PS et du MJS qui voient dans leurs organisations un instrument de lutte contre le capitalisme et de progrès social : rejetez la coalition et les coalitionnistes, débarrassez-vous de ces agents du capitalisme qui veulent cohabiter avec la droite ! Mais au-delà des militants socialistes, une tentative de constituer une alliance droite-gauche – qui ne serait possible que sur la base d’une politique de droite – devrait faire l’objet d’une riposte massive, par l’organisation de manifestations à travers toute la France et d’une grève générale de 24 heures. Pour ne pas être pris de court, le PCF, le MJCF, les organisations syndicales et toutes les formations en lutte contre le capitalisme devraient immédiatement lancer des avertissements en ce sens.

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