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Un mouvement de grève a été lancé le 16 novembre dernier dans le secteur de la sûreté aéroportuaire. Il a touché les principaux aéroports français, notamment Nice, Marseille, Toulouse, Clermont-Ferrand, Orly et Roissy-Charles de Gaulle. Cette grève a été suivie par 55 à 80 % des salariés selon les aéroports.

Le déclencheur ? La Prime PASA. Cette prime équivalente à un treizième mois a été instaurée en 2002. Elle est versée à l’ensemble des agents de sûreté aéroportuaire disposant d’au moins un an d’ancienneté. En novembre 2020, le Syndicat des entreprises de sûreté aéroportuaire (SESA), qui regroupe le patronat des entreprises du secteur, a pris la décision de conditionner cette prime au temps de présence du salarié dans l’entreprise.

Cela signifiait concrètement que cette prime annuelle allait être retirée à tout salarié qui aurait été absent 2,5 jours par mois, quelle que soit la raison de ces absences. Les agents en arrêt maladie, en accident de travail, en congé de maternité ou paternité, ou encore en congé de formation professionnelle allaient donc être punis, pour leur soi-disant absentéisme, par une baisse de 1 500 à 1 800 euros de leur revenu annuel. Une baisse du salaire d’autant plus inacceptable que le coût de la vie est actuellement en constante augmentation.

Après trois jours de mobilisation, le patronat a finalement plié et a renoncé à cette mesure. Cette victoire est une nouvelle preuve que les travailleurs peuvent obtenir des victoires, si leur mobilisation est déterminée et organisée. Cette lutte victorieuse doit être une source d’inspiration pour les travailleurs d’autres secteurs, face aux attaques qu’ils subissent eux aussi.

Malgré tout, ces attaques contre les salaires et les droits des travailleurs ne vont pas s’arrêter. Le secteur aéroportuaire est lourdement frappé par la crise sanitaire et par la crise économique mondiale. Le patronat veut maintenir ses profits à tout prix et faire peser le poids de cette crise sur les épaules des travailleurs. Pour repousser ses attaques, les prochaines luttes devront être à la fois plus larges, et se fixer des objectifs plus ambitieux. Tant que les entreprises de l’aéroportuaire ne seront pas sous le contrôle de leurs travailleurs, ceux-ci seront sans cesse pressurés par le patronat. Aux attaques de la bourgeoisie, il nous faut opposer le mot d’ordre de la nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs !

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