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Républiques Populaires du Donbass

L’article suivant a été écrit par Peter Mikhailenko le 1er décembre 2014, après les élections en novembre organisées par le gouvernement de Kiev et celles organisées par les Républiques du Donbass. Il analyse en particulier les effets de la prolongation du conflit dans l’Est ukrainien sur les forces progressistes impliquées dans le mouvement des rebelles du Donbass. A l’heure où la contre-offensive des rebelles vers le port de Marioupol pourrait porter à rompre leur isolement, ces perspectives pour les forces progressistes de ce mouvement sont toujours valides. C’est pourquoi nous proposons à nos lecteurs une traduction de cet article publié initialement en anglais sur le site de la Tendance Marxiste Internationale (marxist.com).


Quelques semaines seulement après le cessez-le-feu du 5 septembre avec les Républiques rebelles, on pouvait voir le président ukrainien Porochenko sur CSPAN [une chaîne de télévision américaine – ndt] demander au Congrès de se réunir et d'approuver des approvisionnements supplémentaires pour équiper l'armée. Il devient de plus en plus clair que le cessez-le-feu était un moyen de créer un peu de calme pendant les élections de novembre dernier. 

La fausse paix

Tout au long de cette période, l’armée ukrainienne a continué à bombarder les Républiques, faisant plus d’un millier de morts dans la région depuis le début du cessez-le-feu. Les combats, particulièrement féroces,  se déroulent encore, notamment près de l’aéroport de Donetsk. Les médias occidentaux et les organisations humanitaires ont signalé que le gouvernement a utilisé des bombes à fragmentation en plein cœur de la ville de Donetsk, ce qui est illégal.

Aggravant la souffrance de la population, le gouvernement réalise des coupes – dans les pensions de retraite (depuis l’été dernier), les allocations familiales, les chemins de fer, le gaz et l’électricité, la fourniture de biens et services dans la région – affectant environ 7 millions de personnes. Comme l’a souligné la célèbre avocate ukrainienne Tetiana Montian : « il est plutôt absurde que Kiev crie d’un côté “la nation unie !”, alors que dans le même temps ils laissent les gens des Républiques geler et mourir de faim ». L’oligarchie ukrainienne semble prête à couper des services de base aux résidents du Donbass, mais n’est pas prête à négocier sérieusement avec les représentants des Républiques ; en effet, elle est beaucoup plus disposée à négocier directement avec le gouvernement russe.

De nombreuses zones dans les Républiques confrontées à des pénuries de nourriture, de médicaments, d’électricité et d’autres produits de base. Une quantité importante d’industries a été détruite par les bombardements de l’armée ukrainienne. On estime qu’il sera impossible de redémarrer 15% des mines de charbon, car elles nécessiteraient une manutention constante pour ne pas que les puits s’effondrent. Cela a exacerbé le problème du chômage. Les gens disent que désormais, les mieux lotis sont les familles ayant des membres qui travaillent en Russie ou dans d’autres régions, car il y a maintenant plus d’un million de réfugiés à la suite du conflit. En outre ce sont dans des moments comme ceux-ci que les spéculateurs et les criminels essaient de profiter au maximum de la situation. 

 

Le calme dans la tempête

Pourtant, malgré les attaques de l’armée ukrainienne dans le Donbass, malgré les bombardements quotidiens et la pénurie de produits de base (alors que l’hiver approchait), le « cessez-le-feu » a concédé aux Républiques sécessionnistes un temps assez important pour se stabiliser, et même réussir à tenir les élections du 2 novembre dernier. Les élections dans les Républiques Populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ont vu un taux de participation estimé à plus de 60 %, éclipsant le taux de 52 % des élections ukrainiennes de la semaine précédente.

Même les adversaires des Républiques ont dû admettre que le taux de participation aux élections avait été très élevé, mis en évidence par de longues queues. Mais de manière plus générale les citoyens des Républiques avançaient des revendications vis-à-vis des nouvelles autorités, tout en étant au mieux apathiques vis-à-vis de Kiev, au pire en ayant un profond ressentiment. C’est un contraste frappant avec les reportages des médias ukrainiens, dans lesquels les résidents du Donbass demandent à l’armée ukrainienne d’arriver pour les « sauver » des « terroristes ». Kiev a cependant dénoncé les élections comme une imposture, et avec une hypocrisie toute naturelle a annoncé que tous les observateurs des élections dans les Républiques étaient déclarés « persona non grata » en Ukraine.

Les dirigeants actuels de la RPD et de la RPL, Alexandr Zakhartchenko et Igor Plotnitsky, ont tous deux remporté les élections à une écrasante majorité, 79% et 68% respectivement. Les niveaux élevés de participation reflètent le véritable soutien populaire aux Républiques et une opposition généralisée aux autorités ukrainiennes. Les soi-disant « opérations anti-terroristes », comprenant le bombardement aveugle des populations civiles, ont eu pour effet de pousser vers une opposition ouverte au gouvernement de Kiev de nombreuses personnes initialement neutres. Dans le même temps, des développements inquiétants prennent forme dans les Républiques.

Sur la nature du mouvement de rébellion

Par rapport au mouvement Euromaïdan, le mouvement anti-Maïdan – la source du soutien populaire aux rebelles – avait un caractère de classe plus distinct, celui de la classe ouvrière. De nombreux partisans de gauche de l’Euromaïdan essaient encore de défendre ses éléments progressistes citant « l’anti-corruption », comme si depuis le pays était devenu moins corrompu. Le fait est que, quels que soient les espoirs de certains militants pour Euromaïdan, le mouvement n’a jamais eu aucun contenu social ou progressiste. Ceux qui avaient avancé des exigences progressistes ont été complètement marginalisés ou même agressés. Comme nous l’avons déjà expliqué, cela est dû en grande partie à la nature de classe du mouvement Euromaïdan, qui est formé avant tout de la petite et moyenne bourgeoise, et à la faiblesse des organisations de la gauche et du mouvement ouvrier en général dans le pays, en particulier en Ukraine occidentale.

La révolte dans le Donbass s’appuyait largement sur la classe ouvrière de la région. Cela se voit par exemple dans les manifestations des mineurs en mai qui ont ensuite conduit à la formation du front militaire de la Division des mineurs. Cependant, le caractère de classe d’un mouvement n’est pas le seul facteur qui détermine le résultat. La composition ouvrière du mouvement anti-Maidan en soi – sans direction révolutionnaire – est loin de pouvoir conduire à une révolution socialiste. Cela se reflète dans le grand nombre d’éléments confus, d’aventuriers et de nationalistes russes dans ce mouvement. En temps de guerre, la capacité militaire a plus de valeur que les idées politiques, et cela s’est reflété dans la sélection de ceux qui ont pris le pouvoir. Ils viennent toujours d’une formation militaire quelconque, que ce soit Gubarev ou Borodai, qui sont des militaires nationalistes russes d’extrême droite, ou bien le réactionnaire monarchiste russe Strelkov, ou encore l’ancien député Tsarev du Parti des Régions.

D’autre part, il y a aussi un certain nombre de dirigeants militaires, de militants et de citoyens qui pourraient être décrits comme des « nostalgiques soviétiques », « anti-oligarchiques » et des communistes à des degrés divers, comme le commandant rebelle Mozgovoy et Dremov dans la RPL, le député Smekalin et Litvinov, le dirigeant du Parti communiste, dans le RPD – parmi ceux qui ont appelé à l’établissement d’un Etat-providence et à la nationalisation des entreprises clés.

La présence de ces derniers se reflète surtout dans le nom même des Républiques – « Républiques populaires », ou « Soviets » pour les organes de direction – et par exemple dans le blason de l’armée de la RPL qui est clairement inspirée par celles des anciennes Républiques soviétiques. Assurément, l’histoire de l’URSS comprend différentes périodes, de la première période de la démocratie ouvrière relativement saine, jusqu’à l’ère stalinienne où l’économie planifiée et les progrès qu’elle a rendus possibles ont été combinés avec le gouvernement dictatorial de la bureaucratie et avec une idéologie incluant des idées réactionnaire qui ont fortement déviées vers le nationalisme grand-russe (y compris l’antisémitisme).Cependant, la nostalgie de l’Union soviétique présente dans le Donbass n’a rien à voir avec un attachement pour les goulags, les simulacres de procès, la faim ou le pacte Molotov-Ribbentrop.

 

Il y a des raisons très concrètes qui expliquent qu’une grande partie de la population dans ces régions ait de l’Union soviétique une image positive. Le fait est que, contrairement à ce qui s’est passé en Ukraine occidentale où de nombreuses industries ont été bradées puis fermées dans les années 90, la plupart des industries du Donbass sont restées actives, même après les nombreuses privatisations criminelles des années 90. Ainsi la population du Donbass a des souvenirs très clairs de sa vie avant et après la chute de l’URSS. Ces souvenirs sont le plein emploi, l’éducation et la santé gratuits et de qualité – toutes des conquêtes de la classe ouvrière.

 

Il y avait un sentiment de dignité qui s’est clairement perdu depuis que l’Ukraine a sombré dans l’économie de marché. Le retour du capitalisme a porté au pouvoir des dirigeants mafieux, a multiplié les pertes d’emplois et le pouvoir d’achat s’est effondré. Les infrastructures dans les campagnes et dans les villes se sont fortement dégradées, tout comme le système de santé et d’éducation, ainsi que les droits des salariés. Des milliers de mineurs sont morts à cause du manque de sécurité car leurs patrons recherchaient à tout prix à faire du profit. Des millions d’ukrainiens ont été forcés d’émigrer et d’autres ont été jetés dans les abysses de l’alcool et des drogues. Et pour finir, la restauration du capitalisme apporte désormais la guerre.

Ceux qui ont gagné le plus de l’effondrement postsoviétique ont ouvertement pris parti contre la rébellion, même ceux qui viennent de la région du Donbass comme Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine ou encore Serhiy Taruta – nommé par le nouveau gouverneur de Kiev gouverneur de la région de Donetsk. Seuls quelques-uns des oligarques locaux sont restés dans le Donbass. On peut ainsi imaginer pourquoi le sentiment anti-oligarchique est destiné à se renforcer, même davantage par rapport à ce qui existe déjà à travers toute l’Ukraine.

Les défis internes pour la région

Peu avant les élections locales, le premier ministre de la RPD Aleksandr Zakhartchenko a annoncé la nationalisation de nombreuses grandes entreprises appartenant à des oligarques, y compris celles appartenant  Rinat Akhmetov. Cette annonce a été suivie de la déclaration du vice-premier ministre Aleksandr Smekalin qui soutenait le contrôle ouvrier dans l’usine de Zugres [dont nous parlions dans un précédant article, NDT]. Néanmoins, un autre député de Zakharchenko, Alexander Kofman a déclaré que l’idée de la nationalisation était conditionnée au fait que « Akhmetov n’a pas payé de taxes aux Républiques Populaires de Donetsk», alors qu’elle n’a encore jamais été mise en pratique jusqu’à présent.

 

D’autres déclarations vont dans le même sens : Roman Manekin, un conseiller de la RPD, a récemment affirmé que la seule façon d’affronter l’annonce du retrait de l’Etat ukrainien de toutes les institutions est d’établir une banque nationale et de nationaliser les secteurs clés de l’économie, indispensables pour la vie de tous les jours puissent continuer.

 

Mais même dans ces conditions apparemment favorables, il y a de nombreux signaux de l’influence persistante des oligarques. Aux dernières nouvelles, la nationalisation de l’usine de Zugres a été révoquée en raison de la pression de certaines autorités locales fidèles à leurs anciens patrons. Il semble que ce fut également le cas concernant les anciennes propriétés de Rinat Akhmetov passées sous le contrôle d’un détachement de gardes privés.

Malgré le taux relativement élevé de participation, les élections ont révélé plusieurs mesures anti-démocratiques, même en considérant les conditions prédominantes de guerre civile. Il semble que tout a été fait pour s’assurer que les dirigeants et vainqueurs désignés puissent concourir sans réels adversaires, en s’assurant également que seule une petite opposition à la fois de droite et de gauche entre au Parlement. Beaucoup de personnes qui auraient pu se présenter pour le Parlement ou simplement pour voter sont encore sur le champ de bataille, et il n’y avait aucun moyen pour eux de participer au processus électoral.

Le Parti Communiste est le premier parti officiellement formé au sein de la RPD le 8 octobre dernier. Cependant, derrière l’excuse « d’irrégularités dans les documents », il a été empêché de se présenter aux dernières élections. En fin de compte, il a eu l’alternative de soutenir Zakharchenko ou rien. Par conséquent, Zakharchenko a fini par faire campagne contre des adversaires relativement inconnus, y compris son vice-premier ministre déjà cité. Le chef du Parti communiste de la RPD, Litvinov, a exprimé des plaintes assez dures sur la situation dans laquelle son parti a été réduit. Des précédentes élections, il apparait clairement que le parti jouit d’un large soutien dans la région. Il aurait pu être un contrepoids aux dirigeants actuels aussi bien de la RPD que de la RPL.

Le nationaliste russe Gubarev, qui pourrait être considéré comme l’aile droite et réactionnaire du scénario politique, n’a également pas pu se présenter aux élections. Jouissant d’une popularité comparable à celle de Zakharchenko, il est clairement perçu comme une personnalité incontrôlable pour le Kremlin et les élites locales. Il y a eu même une tentative d’assassinat contre lui pendant la période pré-électorale.

Moscou semble préférer que les Républiques restent une « zone tampon » à l’expansion de l’OTAN, et une autre monnaie d’échange dans le troc avec Kiev et l’OTAN. Le Kremlin permet toutefois un flux significatif d’aides et de munitions vers les Républiques. Les fournitures sociales et militaires sont essentielles à la survie des Républiques. On peut supposer que l’armée ukrainienne se prépare à recommencer l’assaut sur les rebelles avant qu’ils ne soient en mesure de porter une grande quantité de matériel militaire au front. Les aides médicale et alimentaire sont tout aussi cruciales ; cependant, comme pour les armes, leur distribution est contrôlée par les personnes plus favorables au Kremlin, augmentant la raréfaction de l’offre décrite ci-dessus, puisque ces gens sont en mesure d’exercer un pouvoir politique important.

Le socialiste russe Boris Kagarlitsky estime en effet que Moscou préfère préserver le régime ukrainien, tant les actions de Porochenko et des oligarques ukrainiens sont prévisibles. Cela a été démontré par la volonté de Moscou de dialoguer avec le gouvernement de Kiev et de sa reconnaissance de la légitimité du nouveau régime et des deux élections ukrainiennes de 2014. On soupçonne également que les rebelles du Donbass aient été forcés par les Russes de s’arrêter quelques kilomètres avant Marioupol – le plus grand port de la région – au cours de l’offensive d’août dernier. Si cet accès à la mer Noire avait été contrôlé par les rebelles, il leur aurait donné dans une certaine mesure une indépendance économique de la Russie elle-même.

Le Donbass a-t-il un mouvement révolutionnaire de gauche viable ?

Il existe des commandants des bataillons de gauche, par exemple ceux des brigades « Ghost » et « Makhno », qui se sont rangées ouvertement en faveur d’une lutte contre les oligarques ; le second a même commencé à accueillir des volontaires étrangers antifascistes, désormais organisés en un Peloton Communiste. Certains commandants ont même pris parti pour la nécessité d’une lutte internationale contre le capitalisme. Mozgovoy – le chef du bataillon « Ghost » d’Alchevsk – a eu des discussions avec certains éléments anti-oligarchiques à Kiev début novembre.

Il y a eu aussi les premières étapes d’une initiative visant à unir les forces de la gauche du Donbass, avec la création d’un « Front du Travail ». Celui-ci comprend des éléments de plusieurs brigades de gauche, le Parti Communiste, Borotba et d’autres. Néanmoins, il est difficile d’avoir une image précise de leur ancrage local en ce moment ; leur influence politique est limitée parce que beaucoup d’entre eux sont toujours sur le champ de bataille.

Malgré les besoins impérieux, la reconstruction des infrastructures décimées de la région ne sera pas effectuée par des oligarques bienfaisants ou par des ONG. Cela ne peut être accompli que par les travailleurs du Donbass eux-mêmes. Comme dans l’après-guerre, il faudra une importante planification de l’économie et des infrastructures, parce que le « libre marché » ne s’intéresse pas beaucoup ni n’a que peu compétences pour participer aux reconstructions « d’après-désastre ». Il y a aussi la nécessité de contrôler les prix pour lutter contre la spéculation et pour s’assurer que les gens ne meurent pas de faim en hiver. Bien que la population du Donbass soit prête à tolérer un certain niveau de difficulté pour compléter la séparation de l’Etat ukrainien, sa patience sera mise à rude épreuve si les conditions ne s’améliorent pas à la fin.

 

Par conséquent, bon nombre de ces actions seront guidées plus par la nécessité que par l’idéologie. Les principaux oligarques du Donbass – autrefois les plus puissants parmi les groupes de la classe dirigeante ukrainienne – ont presque tous soutenu la guerre contre les Républiques. Essentiellement, pour survivre et gagner de l’influence dans les négociations, les Républiques sont poussées à prendre des mesures telles que les nationalisations.

En effet, comme nous l’avons soutenu dès le début, la seule façon pour que le mouvement anti-Maïdan puisse avoir du succès était l’adoption d’un point de vue de classe clair et cohérent, plutôt que nationaliste. Beaucoup de temps a déjà été perdu. Les Républiques se sont soulevées contre les oligarques de Kiev qui envoient, avec le soutien de l’OTAN, l’aviation, l’armée et des bataillons de fascistes dans la région, tout en réduisant les services essentiels et les pensions de retraite.

Or dans le même temps, les élites locales, les nationalistes et les bureaucrates fidèles à l’oligarchie de Kiev tentent de contrôler ces régions par le sommet ; le Kremlin et les oligarques russes tentent également de défendre leurs intérêts, tout en mettant fin à toute action (telle que les nationalisations) qui pourrait servir d’exemple pour la classe ouvrière russe et serait ainsi une menace pour leurs propres intérêts.

La proclamation des Républiques était initialement basée sur l’illusion qu’après l’annexion de la Crimée, il suffisait de mettre en place un référendum, proclamer une république et assez vite la Russie serait arrivée à la rescousse. A travers leur propre expérience amère, les travailleurs du Donbass ont appris que la Russie n’est pas vraiment intéressée à annexer Donetsk et Louhansk, et dans le meilleur des cas, qu’elle utilise les Républiques pour ses propres intérêts.

C’est la signification de la récente vague de déclarations de différentes forces dans les Républiques, qui exigent un programme clairement anti-oligarchique, en opposition ouverte au capitalisme et une orientation socialiste de la lutte. Cette perspective représente d’ailleurs le seul espoir pour les Républiques : mettre en œuvre des mesures audacieuses d’expropriation des capitalistes, qui puissent se connecter et inspirer l’inévitable mouvement qui se développera contre l’austérité imposée par le FMI dans le reste de l’Ukraine.

En tant que révolutionnaires, nous ne pouvons pas rester neutres dans cette lutte. Nous ne pouvons pas laisser périr ces forces progressistes – dans le Donbass comme en Ukraine – et prétendre qu’elles n’ont jamais existé. Nous devons les soutenir du mieux que nous le pouvons. Car dans cette période où le capitalisme n’offre qu’une crise après l’autre, chacune plus sévère que l’autre : l’avenir ne peut être qu’à eux.

Peter Mikhailenko, 1er décembre 2014

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