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Hong Kong

Nous sommes entrés dans une époque de grande instabilité - non seulement dans les relations entre les classes sociales, mais aussi dans les relations entre les principales puissances mondiales. Pendant les 45 ans qui ont suivi la fin de la deuxième guerre mondiale, la « guerre froide » entre le bloc soviétique et les puissances capitalistes occidentales tendait à figer la situation internationale et à stabiliser les rapports entre les grandes puissances. Mais l’effondrement de l’Union Soviétique a créé une situation internationale entièrement nouvelle. Jamais, dans l’histoire, on n’a connu une telle concentration de pouvoir entre les mains d’une seule puissance, comme c’est le cas aujourd’hui des Etats-Unis. Avec 39% de la production mondiale, 242 des 500 premières entreprises dans le monde, 37 % des dépenses militaires mondiales - 13 fois plus que la France - et 40 % de la production mondiale en armement, l’impérialisme américain domine la planète, économiquement et militairement, a un degré qui était totalement impossible avant 1990.

Les Etats-Unis et l’Europe

Cette instabilité est aggravée par le ralentissement actuel de l’économie mondiale, dû à une crise de surproduction. La « surcapacité » est de 22 % dans l’industrie américaine et de 19% dans l’industrie française. Cette situation se traduit nécessairement par l’exacerbation des antagonismes entre les grandes puissances, qui sont engagées dans une lutte impitoyable pour la domination des marchés et des ressources de la planète. L’économie américaine stagne, et n’évite la récession que par une augmentation de l’endettement de l’Etat, des entreprises et des ménages. En 2001, le rapport entre l’endettement et le revenu des ménages était de 102 %. En 2003, ce rapport est passé à 111 %. Par ailleurs, alors qu’en 2000 le budget de l’Etat était excédentaire de 1%, il sera déficitaire, à la fin de 2003, d’environ 4,6 %. En deux dans, les taux d’intérêt ont été baissés 13 fois ! Ceci ne peut durer indéfiniment. Un taux d’intérêt ne peut pas être négatif, et les dettes contractées, même à des taux minimes, doivent tôt ou tard être remboursées. D’où la nécessité impérieuse, pour les capitalistes américains, de conquérir de nouvelles parts de marché à l’extérieur - au détriment, inévitablement, du Japon et des puissances européennes.

Il y a quelques temps, les gouvernements d’Europe se plaignaient de la surévaluation du dollar, qui, il est vrai, n’était pas sans inconvénient pour l’économie européenne, puisqu’elle renchérissait les produits importés. Cependant, la baisse du dollar a eu des conséquences beaucoup plus graves. La dépréciation du billet vert, qui est en recul de 18,6 % par rapport à son niveau de janvier 2002, a pour effet de décharger une partie de la crise américaine sur les pays européens, en rendant plus chères leurs exportations vers les Etats-Unis. Elle protège ainsi le marché national américain et exporte, pour ainsi dire, le chômage en Europe. Tandis que les fabricants américains augmentent leurs bénéfices réalisés dans la zone euro, l’impact de la baisse du dollar a amputé, au premier semestre de cette année, 14 % au chiffre d’affaires de Thomson, 8,2 % à celui de Danone et 7,7 % à celui de Saint Gobain. A cela s’ajoute la baisse du tourisme en provenance des Etats-Unis, qui a chuté, en France, de 20% entre 2002 et 2003.

Les premières victimes de la férocité accrue de la lutte entre grandes puissances sont les pays les plus pauvres et vulnérables. La première guerre contre l’Irak (suivie d’un blocus économique meurtrier), la guerre en Afghanistan, et maintenant l’occupation militaire de l’Irak - ce sont là de sinistres avertissements aux peuples et aux gouvernements du monde sous-développé : quiconque refuse de se soumettre aux impératifs économiques, stratégiques et militaires des Etats-Unis s’expose au risque d’être bombardé, envahi et, si nécessaire, occupé militairement.

Le déclin de la France

La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les autres puissances européennes ne sont pas moins rapaces que l’impérialisme américain. La différence réside seulement dans les moyens dont elles disposent. Ceci dit, même la puissance des Etats-Unis a ses limites, et l’impérialisme américain ne parviendra pas à consolider son emprise sur l’Afghanistan et sur l’Irak. Cependant, il a dores et déjà porté une série de coups majeurs aux intérêts de ses principaux rivaux, et notamment à ceux du capitalisme français qui, à la différence de la Grande-Bretagne, désormais reléguée au statut d’avant-poste diplomatique des Etats-Unis, cherche encore à conserver ses « chasses gardées » en Afrique et au Moyen Orient. Cet objectif a été la cause fondamentale du conflit franco-américain concernant l’invasion de l’Irak, et sera la source de nouveaux conflits à l’avenir - notamment au sujet de l’Iran.

Les stratèges du capitalisme français se trouvent face à un dilemme sans solution. D’une part, ils se rendent compte que toute confrontation directe avec les Etats-Unis se soldera tôt ou tard par la défaite de la France. Mais d’autre part, à moins d’accepter sans broncher la perte de ses sphères d’influence les unes après les autres, l’impérialisme français peut difficilement éviter de telles confrontations. Car chaque fois que le capitalisme français s’adaptera aux exigences américaines, il perdra plus qu’il ne gagnera, comme ce fut le cas lors des guerres contre la Serbie et l’Afghanistan.

L’histoire de ces dernières années illustre bien l’impasse et le déclin de la diplomatie française. La guerre contre la Serbie, par exemple, n’était voulue ni à Paris, ni à Bonn, mais à Washington. L’impérialisme américain voulait y installer un régime docile, dont les orientations seraient conformes à ses intérêts. Pour la France, par contre, la Serbie était, parmi tous les pays de l’ex-Yougoslavie, celui qui était le plus susceptible de devenir un véhicule pour la progression des ses intérêts stratégiques dans les Balkans. Et pourtant, sous la pression des Etats-Unis, Chirac et Jospin ont participé à la guerre contre leur propre protégé. Le capitalisme français n’a tiré aucun bénéfice de cette opération. Bien au contraire. Après la capitulation de la Serbie et le départ de Milosévic, les marchés de la « reconstruction » ont été largement répartis entre les Etats-Unis et l’Allemagne. De manière générale, la guerre s’est soldée par un affaiblissement de la France sur l’ensemble de l’ex-Yougoslavie.

La France a également participé à l’agression menée contre l’Afghanistan, même si son apport sur le plan militaire - faute de moyens adaptés à ce type d’opération - était plus anecdotique qu’autre chose. Mais là encore, le bilan n’était guère positif du point de vue de l’impérialisme français. La guerre a mené à un renforcement de la présence militaire américaine dans la région, et, en Asie Centrale, l’industrie pétrolière française a été marginalisée par rapport aux compagnies pétrolières américaines.

La guerre en Irak s’est avérée encore plus coûteuse du point de vue du positionnement de l’impérialisme français. La perspective du renversement de Saddam Hussein portait directement atteinte à l’industrie pétrolière française. La guerre de 1991 et l’embargo avaient déjà privé la France de l’un de ses principaux acheteurs d’armes. Chirac voulait éviter une nouvelle invasion, mais, compte tenu de la faiblesse de l’impérialisme français, Bush ne prêtait aucune attention à ses objections. L’occupation de l’Irak par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne signifie qu’au Moyen Orient, l’impérialisme français est aujourd’hui réduit au rang de spectateur impuissant. Il est significatif, par exemple, que la « feuille de route » relative à la Palestine - qui n’avait pas, soi dit en passant, la moindre chance d’aboutir - a été concoctée entre Washington, Tel-Aviv et Ramallah, sans que personne ne songe à demander l’avis de Paris. Finalement, lorsque, au lendemain de la chute de Bagdad, Bush a proféré des menaces contre la Syrie, le ministre français des affaires étrangères s’est résigné à faire des déclarations allant dans le même sens. Et quand il a été question, à l’ONU, de remettre les ressources pétrolières de l’Irak sous le contrôle des autorités américaines et britanniques, la France a voté pour. Ainsi, après quelques vaines protestations, l’impérialisme français s’est soumis aux Etats-Unis.

L’Afrique

Mais ce n’est pas qu’au Moyen Orient que les positions du capitalisme français sont menacées. Aujourd’hui, l’administration américaine tourne son attention vers l’Afrique occidentale et centrale, visant directement le « pré carré » de l’impérialisme français. Ce n’est pas par hasard que George W. Bush a commencé sa tournée africaine au Sénégal. Au Libéria, le sanguinaire Charles Taylor, qui, dans le passé, était armé et appuyé par la France dans le but de contrecarrer les intérêts anglo-américains dans la région, a été chassé du pouvoir sous la pression des Etats-Unis. Les compagnies pétrolières américaines veulent s’implanter davantage dans les pays producteurs de pétrole de la région, et tout cela s’accomplit inévitablement au détriment de TotalFinaElf.

L’exploitation impérialiste de la part de la France et d’autres puissances a plongé les peuples d’Afrique occidentale et centrale dans la misère. Leurs ressources on été pillées, les régimes en place sont manipulés par la corruption et l’intrigue, les communautés ethniques et religieuses sont jouées les unes contre les autres. Les nombreuses guerres qui ravagent l’ensemble de la région sont, au fond, la conséquence de la rivalité des grandes puissances, qui appuient les différentes fractions militaires sur place, ainsi que de la déchéance sociale et de la famine qu’elles infligent aux peuples. Pendant la guerre civile en Angola, la France a armé et subventionné les deux côtés, afin de conserver ses intérêts au lendemain du conflit. Plus récemment, dans de nombreux pays, les appareils étatiques se sont scindés en plusieurs armées rivales, selon des clivages ethniques ou religieux, chacune laissant dans ses sillons les cadavres de dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.

En Côte d’Ivoire, en l’espace de quelques jours, la France a perdu son emprise sur une bonne moitié du territoire national. Du point de vue de l’impérialisme américain, la désintégration du « système » français en Afrique subsaharienne fournit une occasion en or pour renforcer ses positions dans la région au détriment de son rival. Au Congo-Brazzaville, par exemple, la position de la France a été sérieusement fragilisée à la suite de la guerre civile de 1997, dans laquelle elle avait fourni armes et munitions aux forces loyales à Denis Sassou Nguesso contre celles du président Pascal Lissouba. Ce dernier, offusqué par le refus de Loïc Le Floch-Prigent (Pdg TotalFinaElf) face à ses exigences financières, s’était tourné vers les Etats-Unis, qui se sont empressés de lui avancer 150 millions de dollars. La France a donc écarté Lissouba militairement. Congo-Brazzaville est le quatrième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, derrière le Nigéria, l’Angola et le Gabon. Malgré la présence continue de TotalFinaElf, la France est en train de céder sa place au FMI, dans lequel les banques américaines occupent une position prépondérante. En 2002, Nguesso a conclu un accord avec le FMI qui prévoit, en échange d’un rééchelonnement de la dette, la privatisation des sociétés publiques et la réduction massive du nombre de salariés de la fonction publique. Partout ailleurs, on observe une évolution similaire. Au Soudan, par exemple, le régime fondamentaliste est depuis longtemps appuyé par la France contre les milices opérant dans le sud du pays et soutenues, elles, par les Etats-Unis, l’enjeu étant les champs pétroliers situés au centre du pays. Aujourd’hui, le régime cherche à s’entendre avec Washington, ce qui signifie, dans la pratique, la mise à l’écart de la France.

L’Union Européenne

Dans le cadre de l’Union Européenne, les rapports entre les différentes puissances ont eux aussi subi des modifications profondes au cours de la dernière période, notamment en raison de la réunification de l’Allemagne. On entend sans cesse parler de la « construction européenne », mais, en réalité, le XXe siècle a été avant tout celui du déclin de l’Europe par rapport aux Etats-Unis. Dans les années 50, l’impérialisme français voyait dans l’Union Européenne un moyen de freiner l’émergence de l’Allemagne comme puissance économique et militaire. Mais au cours de la période de forte croissance économique qui va de 1945 à 1973, le capitalisme allemand a réussi à dépasser son rival français. Dès avant la réunification, l’ancienne RFA était de loin la première puissance économique d’Europe. Au milieu des années 80, déjà, sur les 28 premiers secteurs d’échanges commerciaux entre la France et l’Allemagne, 24 s’opéraient au profit de l’Allemagne. Aujourd’hui réunifiée, l’Allemagne domine encore plus le continent européen, et entend bien élargir ses sphères d’influence et sa pénétration des marchés en Europe et au-delà.

La suprématie économique de l’Allemagne devait nécessairement se traduire, à un certain stade, par une suprématie sur le plan diplomatique et militaire, et la désintégration de la Yougoslavie lui a fourni l’occasion d’affirmer sa prééminence sur ce terrain. En Yougoslavie, derrière la façade hypocrite de la « coopération européenne », la France et l’Allemagne se sont livrées à une véritable guerre par armées locales interposées. L’Allemagne a incité la Croatie à se déclarer indépendante - ce qui rendait inévitable une guerre contre la Serbie - et a aussitôt reconnu le nouvel Etat sans la moindre consultation avec ses « alliés » européens. L’impérialisme français - qui nourrissait encore l’espoir de faire de la Serbie un de ses Etats « satellites » - était directement visé par cette initiative. L’Allemagne a armé les forces croates, tandis que la France armait les Serbes. Et pour contourner l’embargo européen sur la vente d’armes aux pays yougoslaves, l’astucieux Mitterrand s’est arrangé pour payer des livraisons d’armes en provenance de la Russie.

L’élargissement de l’Union Européenne vers les pays se trouvant à l’est de l’Allemagne ouvrira la voie à la pénétration de leurs marchés par des produits allemands. La France pourrait, elle aussi, obtenir quelques nouveaux marchés dans ces pays, mais la proximité géographique de l’Allemagne lui assurera la part du lion. Quant à la lutte pour la domination du marché polonais, elle se déroule essentiellement entre l’Allemagne et les Etats-Unis. La Pologne cherche à exploiter sa position de « pays stratégique » aux frontières de la Russie pour se servir des Etats-Unis comme contrepoids face aux ambitions allemandes. Inévitablement, étant donnée l’extension de l’UE vers l’est, l’écart entre la France et l’Allemagne s’élargira dans les années à venir, et ceci aura, à terme, des conséquences particulièrement graves pour le capitalisme français.

L’Allemagne cherche à faire au sein de l’Europe ce que les Etats-Unis veulent faire à l’ensemble du continent, Allemagne comprise, à savoir décharger autant que possible ses difficultés internes vers l’extérieur. En particulier, de grands sujets de discorde existent entre la France et l’Allemagne, comme par exemple celui relatif à la Politique Agricole Commune. Chaque rencontre à ce sujet est suivie par une nouvelle affirmation de l’amitié qui lie les deux « partenaires ». Il n’empêche que l’Allemagne refuse catégoriquement de continuer à subventionner, par le biais de la PAC, l’industrie agro-alimentaire française. En 2000, le déficit de l’Allemagne (le solde de ses versements et des aides reçues) était de 4,4 milliards d’euros, alors que la France affichait un solde positif de 2,3 milliards d’euros ! Une première révision de la PAC a eu lieu au mois de juin dernier, qui « découple » 75% des subventions des niveaux de production. Ceci signifie que chaque gouvernement est libre d’accorder les aides ainsi « découplées » à qui il veut et selon ses propres critères, afin de défendre son marché national contre la concurrence étrangère. Depuis de nombreuses années déjà, l’excédant français dans les échanges avec l’Allemagne est en baisse, passant de 2,8 milliards d’euros en 1997 à 2,2 milliards en 2001. Les nouvelles dispositions de la PAC ne peuvent qu’accentuer cette tendance, puisque l’industrie agro-alimentaire allemande était défavorisée par l’ancien système.

A l’échelle mondiale, le capitalisme traverse sa crise la plus profonde depuis les années 30. Le continent latino-américain tout entier en est frappé de plein fouet. Depuis 1997, le nombre de latino-américains vivant en dessous du seuil de pauvreté s’est accru de 20 millions ! Le chômage s’est installé comme un fléau massif et permanent à travers le monde, et augmente partout. Les places boursières poursuivent leur chute. Les marges de bénéfices des capitalistes se rétrécissent. L’investissement est en baisse. Pour restaurer la rentabilité, la classe capitaliste des grandes puissances- y compris des Etats-Unis - doit impérativement mener une lutte permanente et impitoyable pour renforcer l’exploitation des pays sous-développés et, sur le plan intérieur, pour réduire la part des richesses qui, sous une forme ou sous une autre, revient aux salariés et leur famille.

Ce sont là les caractéristiques d’un système économique en déclin. Le capitalisme, fondé sur la production pour le profit privé et sur la division du monde en entités nationales rivales, a désormais épuisé sa capacité de développer les moyens de production. Le marasme économique qui s’est manifesté, initialement, dans les pays sous-développés, et qui a ensuite gagné les pays intermédiaires, comme ceux de l’Amérique Latine, commence aujourd’hui à affecter le continent européen, où le taux de croissance se situe aux alentours de 1%. La France, quant à elle, aura du mal à atteindre 0,8% en 2003. En interdisant aux capitalistes de faire des concessions significatives et durables, la crise détruit les bases matérielles sur lesquelles repose le « réformisme » dans le mouvement syndical et dans les partis de gauche. Des confrontations majeures entre les classes sociales sont par conséquent inévitables. Partout dans le monde, mais en particulier en Europe et en Amérique Latine, la tentative, de la part des capitalistes, de rétablir un équilibre économique - en clair, la rentabilité capitaliste - aboutira, à terme, à une rupture de l’équilibre social et politique.

Le Socialisme

Au cours de son histoire, le capitalisme a généré d’énormes richesses et accumulé des moyens de production qui pourraient garantir à l’ensemble de l’humanité des conditions d’existence correctes. La famine, la misère et la dégradation dans laquelle vivent aujourd’hui des milliards d’êtres humains pourraient être à tout jamais abolies. Mais cela est impossible dans le cadre d’un ordre social fondé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, dans lequel la propriété des moyens de production fait du profit de la minorité capitaliste la force motrice de l’économie, et où la rivalité pour la domination des ressources du monde entraînent des millions de personnes dans l’horreur indicible de la guerre. Mais face aux capitalistes, il existe une autre classe sociale, plus massive, plus puissante que jamais. Cette classe véritablement internationale assure toutes les fonctions essentielles de l’économie mondiale. Il s’agit du salariat moderne. C’est lui qui doit prendre en main les rênes du pouvoir.

Matériellement, le progrès économique et social n’est plus possible dans le cadre du capitalisme, qui, au contraire, ne peut désormais que refouler l’humanité en arrière. Ce n’est que par le transfert du pouvoir économique et politique à la classe salariale - c’est-à-dire par le socialisme - que les ressources du monde pourront profiter à la collectivité. Une fois au pouvoir, à la place du système d’enrichissement des uns par l’oppression et l’exploitation des autres, le salariat instaurera une planification démocratique de l’économie. Et à la place des rapports internationaux fondés sur la puissance militaire, le pillage des faibles et la loi du plus fort, il instaurera la coopération de tous les peuples dans la construction d’une civilisation qui sera enfin véritablement humaine.

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