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Elections françaises

Chasser la droite du plus grand nombre possible de mairies doit être l’objectif premier des élections municipales. La Riposte invite ses lecteurs non seulement à voter pour les listes socialistes et communistes, mais aussi à participer dans la campagne électorale pour que la mobilisation de l’électorat de gauche soit aussi massive que possible. Les priorités de la droite sont claires. Elle veut faire le moins de "social" possible, limiter au strict minimum la construction de logements sociaux et, de manière générale, orienter la gestion municipale selon les critères du monde des affaires et au détriment de ceux qui n’en font pas partie. C’est pourquoi chaque défaite municipale infligée à la droite sera un pas en avant pour tous ceux qui veulent faire reculer les inégalités sociales, les pratiques discriminatoires et racistes, et tout ce qui symbolise les "valeurs" rétrogrades des gens comme Chirac Juppé, Pasqua, Séguin, de Villiers...

Les résultats des municipales donnera une idée du positionnement des partis de gauche dans la perspective des présidentielles et des législatives de 2002. On aurait tort de croire que la reprise économique et la baisse, du moins dans les statistiques, du nombre de chômeurs suffiront pour garantir des majorités de gauche. Au contraire, à beaucoup d’égards, la reprise a accentué les inégalités sociales plutôt que de les atténuer. La croissance de la production s’est notamment appuyée sur une très forte progression de l’emploi précaire et sur une dégradation des conditions de travail en général.

Ce qui favorise la gauche, c’est l’état lamentable du camp adverse qui, divisé et démoralisé, ne s’est toujours pas remis des chocs successifs de la grève générale de 1995 et de la défaite électorale de 1997. A Paris, où, il y a dix ans, la droite avait remporté les 20 arrondissements (à l’aide, il est vrai, de fraudes électorales) on ne peut pas exclure cette fois-ci une défaite de la droite dans une majorité d’arrondissements.

La lutte pour battre la droite va de pair avec la nécessité de se réapproprier les partis de gauche et de les remettre sur les bases du programme du socialisme authentique. La situation sociale et économique est trop grave, les problèmes trop pressants, pour laisser les partis de gauche, que ce soit sur le plan local ou national, entre les mains de gens qui, trop souvent, n’y voient qu’un moyen d’assurer leur propre ascension sociale.

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