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Le 13 décembre se terminaient les « Assises de la mobilité », qui regroupaient associations, administrations et représentants des entreprises du secteur des transports. Elles devraient déboucher sur une loi d’orientation dans ce domaine en 2018, alors que la dégradation du climat continue, notamment à cause des émissions de CO2. Or en France, 29 % de celles-ci sont issues du transport, un chiffre en augmentation depuis la COP21 en 2015. Les associations de défense de l’environnement dénoncent l’absence de toute véritable transition énergétique dans le secteur des transports. Elles ont raison !

Depuis plusieurs années, la part du fret routier n’a cessé de progresser. Il représente maintenant 85 % du transport de marchandises, tandis que la part des transports fluviaux et ferroviaires diminue, atteignant aujourd’hui à peine 2,3 % pour le fluvial et 9,3 % pour le ferroviaire. Pourtant, diminuer les émissions de CO2 passe par une réduction du nombre de camions sur les routes, au profit du transport ferroviaire ou fluvial.

En 80 ans, au moins 45 % du réseau ferré français a été abandonné, en partie à cause de l’exode rural et de la désertification des campagnes. Mais cela n’explique pas pourquoi les économies réalisées par l’abandon d’une grande partie du réseau n’ont pas permis de développer le fret ferroviaire ou le transport de passagers dans les villes et leurs banlieues.

Cette situation, en contradiction totale avec l’urgence du combat contre le réchauffement planétaire et la pollution de l’air, est le résultat du désengagement financier de l’Etat dans le développement des infrastructures ferroviaires et fluviales. Les axes routiers sont saturés de voitures et de camions, les pics de pollution se multiplient en ville, les travailleurs des banlieues perdent leur temps dans des bouchons de plus en plus longs et leur espérance de vie est raccourcie par la pollution de l’air. Mais cela ne pèse pas lourd face aux politiques d’austérité budgétaires et à la pression des entreprises privées du secteur.

Alors qu’attendre des assises organisées par l’Etat sur l’avenir des transports ou sur la prévention de l’environnement ? Pas grand-chose, car toutes les décisions qui y sont prises sont subordonnées à la recherche d’économies à tout prix par les pouvoirs publics. La question de l’organisation des transports ne pourra être résolue de façon satisfaisante tant que perdureront l’austérité et le système qui la réclament : le capitalisme.

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