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« C’est légal parce que je le veux ! », disait Louis XVI. C’est un peu la philosophie de Daniel Lacroix, président de l’Université Toulouse II-Jean Jaurès. Il nous a même offert un simulacre de fuite à Varennes, le 14 décembre 2017, lorsqu’il a quitté en voiture le bâtiment de la présidence pour ne pas faire face aux plus de 500 étudiants rassemblés devant la porte pour protester.

En 2016, monsieur Lacroix a été élu président de cette fac en s’engageant contre la fusion des universités de Toulouse. Mais en février 2017, il a voté la mise en place de la feuille de route du projet IDEX, c’est-à-dire la subvention du projet de fusion de plusieurs facs toulousaines. Or à Toulouse comme ailleurs, il est clair que la fusion des universités les engage dans un processus de privatisation.

Les 6 et 7 décembre 2017, l’Université Jean Jaurès a organisé un vote consultatif auprès des étudiants et du personnel. Le président avait au préalable assuré qu’il prendrait en compte les résultats de ce vote lors d’un deuxième vote, décisionnaire. Sans surprise, les étudiants et le personnel ont massivement voté contre la fusion.

Le 12 décembre, le projet de fusion est abordé en Conseil d’Administration. 35 personnes sont présentes : 17 votent pour, 17 votent contre, une s’abstient… et le président fait valoir sa voix « prépondérante » pour trancher en faveur de la fusion !

Monsieur Lacroix a donc trahi par deux fois ses engagements : d’abord en avalisant le projet de fusion après s’en être dit l’opposant ; ensuite en ne respectant pas l’opinion majoritaire des étudiants et du personnel, malgré une importante mobilisation.

Avec le début du second semestre, la mobilisation reprend à Toulouse : non à la fusion des universités !

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