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CGT stop à la précarité

La relance de l’inflation, qui était de 2 % entre janvier et octobre 2011, a déclenché une augmentation automatique du SMIC, qui est passé à 1 393,82 euros bruts au 1er janvier 2012.

Dans un premier temps, le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, a envisagé la chose suivante : pour que le minimum perçu par les agents de la Fonction Publique soit équivalent au SMIC, une « indemnité différentielle » serait versée à tous les agents dont l’indice est inférieur à l’indice majoré 301, qui correspond à la nouvelle valeur du SMIC. En effet, le salaire minimum des fonctionnaires était alors de 1365,94 euros brut, correspondant à l’indice majoré 295. Sauvadet a lui-même indiqué que cette mesure devait concerner 890 000 agents sur 5 millions, soit près de 1 sur 5 !

Cette indemnité, comme la plupart des primes dans la Fonction Publique, n’aurait pas été soumise aux cotisations sociales et n’aurait donc pas compté pour la retraite.

Dans les tous derniers jours de décembre, Sauvadet a finalement indiqué qu’il choisissait la voie de la revalorisation indiciaire pour remettre le salaire minimum de la Fonction publique au niveau du SMIC. Les organisations syndicales le réclamaient. Mais elles continuent à juste titre de dénoncer le tassement des grilles indiciaires et la dévalorisation globale des carrières de la Fonction publique.

Dans l’état actuel de la grille indiciaire, pour un recrutement sans concours, ce sont les 5 premiers échelons, soit 11 ans de carrière, qui sont sous l’indice 301 (le SMIC). Pour un recrutement avec concours, ce sont les 4 premiers échelons, soit 8 ans de carrière.

Le sommet de la catégorie C n’est qu’à 1,38 SMIC. Le début de la catégorie B (niveau BAC) est à 1,03 SMIC. Le début de la catégorie A (niveau BAC+3) n’est qu’à 1,16 SMIC.

Pour mémoire, lors de la création du statut général des fonctionnaires, en 1946, le classement indiciaire des différentes catégories était le suivant : D (aujourd’hui disparue) : 100 – 185 ; C : 130 – 250 ; B : 185 – 360 ; A : 225 – 800. Pour chaque catégorie, les deux chiffres désignent les indices de base et de sommet dans la grille correspondante. Si l’on considère que l’indice 100 de l’époque correspond au SMIC d’aujourd’hui [1], on voit bien que la grille actuelle ne respecte plus l’amplitude définie, à l’origine, entre la base et le sommet. Il y a eu un tassement autour du SMIC pour toutes les catégories !

Le gouvernement stigmatise sans cesse les fonctionnaires. Mais l’Etat paye la plupart d’entre eux au lance-pierre. Alors que les besoins en services publics de qualité s’accroissent dans tous les domaines, ces niveaux de rémunération ne sont pas tolérables !

Pour le SMIC à 1500 euros net !
Aucun salaire en dessous du SMIC !


[1] En réalité, à l’époque, l’indice 100 était équivalent au salaire moyen d’un ouvrier qualifié de la région parisienne.

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