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La crise actuelle du capitalisme mondial est la plus grave depuis celle de 1929-1934. Elle a déjà eu des répercussions extrêmement sévères pour les travailleurs de tous les pays du monde. Et c’est loin d’être fini. Le ralentissement de l’économie chinoise accentuera la contraction de la demande, à l’échelle internationale, alors que celle-ci est déjà fortement entamée par la restriction du crédit. Même avant la crise actuelle, les peuples d’Afrique et d’Asie, comme ceux de la plupart des pays « sous-développés », sombraient dans la misère. Désormais, une véritable catastrophe les attend.

Dans les pays capitalistes développés, dont la France, les fermetures et les délocalisations d’entreprises se multiplient. Dans tous les secteurs – l’industrie, l’agriculture, le commerce, les services –, des centaines de milliers d’emplois sont menacés. La santé, l’éducation, la sécurité sociale et les retraites sont de nouveau dans le collimateur des capitalistes et de leur gouvernement. Par tous les moyens, ils s’efforceront de protéger et augmenter leurs profits en faisant payer la crise aux travailleurs, aux jeunes, aux chômeurs et aux retraités.

Une classe ultra-minoritaire de parasites richissimes contrôle l’économie nationale. C’est elle qui est responsable de cette crise. Mais ce n’est pas elle qui en fera les frais. Les plus riches s’en sortiront toujours. Pour eux, il n’y a pas vraiment de crise. Ils se débarrasseront des entreprises jugées insuffisamment rentables, sans se soucier des conséquences sociales. Plusieurs millions de familles peinent à garder la tête hors de l’eau. Sans travail et sans argent, la vie s’arrête. Il suffit de peu pour basculer dans la misère absolue. Dans la période à venir, un à deux millions d’hommes, femmes et enfants s’ajouteront aux sept millions de pauvres officiellement recensés à ce jour.

Cette crise démontre on ne peu plus clairement l’hypocrisie criante de Sarkozy et de son gouvernement. Les capitalistes et les banquiers milliardaires ont ruiné l’économie par leur avarice et leurs opérations spéculatives – et Sarkozy trouve des dizaines de milliards d’euros pour les soutenir. Il trouve également de quoi augmenter de 10% les dépenses militaires. Mais les caisses de l’Etat sont vides quand il s’agit de financer les hôpitaux, les écoles, les retraites et les allocations sociales.

La crise économique place des millions de travailleurs au pied du mur. Ils ont déjà essuyé six ans d’attaques incessantes contre leurs droits et leurs conditions de travail. Selon la propagande officielle, tous ces sacrifices devaient relancer l’économie. Et voilà qu’elle plonge dans la récession. Il ne reste plus grand chose des illusions semées par la machine médiatique, à l’époque des élections de 2007. Sarkozy a promis la croissance. L’économie s’effondre. Il a promis davantage de pouvoir d’achat. Il s’effondre aussi. Il a promis des emplois. Le chômage augmente de semaine en semaine.

Les travailleurs ne parviennent pas facilement à des conclusions politiques radicales ou révolutionnaires. On peut même s’étonner, parfois, de leur passivité et de leur résignation apparentes. Mais les conséquences de cette crise auront un impact majeur. Les mobilisations de masse qui ont eu lieu en Italie et en Grèce, des dernières semaines, se produiront également ici, en France.

Des événements, des événements et encore des événements façonneront la conscience de la jeunesse et des travailleurs. Par couches successives, ils se convaincront de la nécessité d’un changement fondamental de l’ordre social. A nous, les communistes, de leur fournir un programme d’action et des perspectives pour y parvenir.

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