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Manifestation non à l'Europe de l'austérité

Partout en Europe les plans de rigueur – et, en réaction, les mobilisations de masse – se succèdent.

Au Portugal, la troïka (UE, BCE et FMI) conditionne un prêt de 78 milliards d’euros à l’application d’un plan de rigueur prévoyant des hausses d’impôts, une baisse des prestations sociales, une forte augmentation des tarifs des transports publics, la suppression de jours de congé payé et une révision du Code du travail. Les travailleurs portugais avaient déjà subi des suppressions massives d’emplois publics et des baisses de salaire dans les entreprises publiques de transport.

En réponse, 300 000 personnes ont participé à la manifestation du 11 février dernier. C’était la plus grande manifestation nationale de ces 30 dernières années.

En Roumanie, la politique d’austérité se traduit par une baisse de 25 % des salaires des fonctionnaires, une coupe de 15 % sur les retraites et une augmentation de 5 % de la TVA (à 24 %). Plus de 200 000 fonctionnaires ont été licenciés en l’espace de deux ans. Depuis le 13 janvier, des milliers de Roumains se rassemblent tous les soirs sur la place de l’Université, à Bucarest. Suite aux manifestations du 15 janvier, dans une trentaine de villes du pays, la gouvernement de Traian Basescu a démissionné.

En Espagne, le Parti Populaire a annoncé 36,5 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques. L’impôt sur le revenu sera augmenté de 0,75 % à 7 %, selon les tranches, mais les très hauts revenus seront épargnés. L’impôt sur les biens immobiliers augmentera pendant deux ans. L’intégration de nouvelles catégories de bénéficiaires de la Loi sur la dépendance est suspendue pendant un an. Le salaire minimum – 641 euros, inférieur au seuil de pauvreté – est gelé, tout comme les salaires des fonctionnaires. Enfin, la droite s’attaque au marché du travail en détruisant les conventions collectives et en facilitant les procédures de licenciements. En réaction, pas moins de deux millions de personnes ont manifesté dans 57 villes du pays, le 19 février.

En Belgique, le plan de rigueur prévoit 12 milliards «  d’assainissements  » en 2012  : du jamais vu depuis 30 ans. Les jeunes chômeurs devront désormais attendre 12 mois avant de toucher une allocation, dont la durée pourrait être ramenée à 3 ans. Les chômeurs de longue durée verront leur allocation évoluer sous le seuil de pauvreté. Les travailleurs âgés perdront leurs droits à la retraite anticipée et devront travailler au moins jusqu’à 62 ans. L’indexation des salaires sur le coût de la vie est également remise en cause.

Face à ces attaques, une grève générale de 24 heures a été organisée le 30 janvier dernier : la première depuis 1993. Les transports ferroviaires étaient à l’arrêt. Aucun tramway, bus ou métro ne circulait à Bruxelles. Dans tout le pays, les transports en commun étaient très perturbés. L’aéroport de Charleroi, dans le sud, était fermé. Les salariés du port d’Anvers, l’un des plus importants d’Europe, avaient décidé de se joindre au mouvement et des grévistes organisaient plusieurs blocages de routes et d’autoroutes, principalement à l’entrée des zones industrielles. Dans le privé, la grève était massive, notamment dans la sidérurgie, la pétrochimie ou la grande distribution.

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