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Le 28 septembre dernier s’est tenue la journée mondiale pour le droit à l’avortement, dans un contexte d’offensive mondiale contre ce droit fondamental. Il y a un an, la mobilisation des femmes polonaises mettait en échec le projet du gouvernement d’interdire l’accès à l’IVG (qui était déjà sévèrement encadré). Aux Etats-Unis, l’objectif de l’administration Trump est de rendre impossible l’accès à l’IVG dans les faits ; le droit à l’avortement ne serait plus qu’une coquille vide. Dans de nombreux pays où il reste ou devient légal, le droit à l’IVG est de plus en plus virtuel à cause des restrictions budgétaires induites par les politiques d’austérité. La fermeture des services hospitaliers et des maternités pratiquant l’IVG, comme la réduction des aides aux associations concernées, remet directement en cause son accessibilité.

Toutes les neuf minutes, dans le monde, une femme meurt des suites d’un avortement illégal. En effet, l’interdiction de l’avortement n’a que peu d’effet sur le nombre réel d’opérations, mais condamne les femmes les plus pauvres à recourir à des méthodes peu efficaces ou dangereuses.

Même en France, l’accès à l’avortement demeure souvent un parcours du combattant. Il est limité par de nombreuses restrictions légales, qu’il s’agisse du délai d’opération limité à la 12e semaine de grossesse (contre 24 au Royaume-Uni et aux Pays-Bas) ou de la « clause de conscience » qui permet à un médecin de refuser de pratiquer un avortement. Cette situation est encore aggravée par les politiques d’austérité, qui ont baissé les budgets de la santé publique et diminué les aides au Planning familial, entraînant de facto un accès restreint à l’IVG pour des millions de femmes.

Il faut s’opposer dès aujourd’hui à ces reculs intolérables et lutter en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps. Mais ce droit ne peut réellement s’exercer sans la gratuité de l’ensemble des moyens de contraceptions, sans des investissements massifs dans le secteur de la santé et sans développement des structures permettant l’accès à l’avortement.

Dans le contexte d’une crise mondiale du capitalisme, les attaques de la bourgeoisie contre les services publics, et donc contre les moyens d’exercer en pratique nos droits, ne s’arrêteront pas. La lutte pour le droit à l’IVG est donc indissociable de la lutte générale pour le renversement de ce système.

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