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La crise actuelle est engendrée par le capitalisme, par l’avarice des spéculateurs. Mais ils ne veulent pas payer cette crise – la crise de leur système. Ils veulent la faire payer à l’immense majorité de la population : salariés, jeunes, retraités, chômeurs. Pour protéger et accroître leurs profits, les capitalistes s’en prennent à l’outil productif, à l’emploi et aux services publics.

Le capitalisme a échoué. L’activité industrielle et commerciale s’effondre. Chaque semaine apporte son lot d’entreprises fermées ou délocalisées. Le déficit du commerce extérieur dépasse les 50 milliards d’euros par an. Dans tous les secteurs de l’économie, l’embauche est au point mort. Même les chiffres officiels – notoirement truqués – font état de 50 000 chômeurs de plus par mois.

A l’appel de toutes les organisations syndicales, la journée du 29 janvier est l’occasion d’une mobilisation massive contre la politique désastreuse du patronat et du gouvernement. Cependant, d’autres journées d’action de grande ampleur ont été organisées, ces dernières années, sans résultat. De telles actions ponctuelles, aussi massives soient-elles, ne peuvent « faire entendre la raison » au gouvernement et aux capitalistes. Ceux-ci poursuivront coûte que coûte leur politique de régression sociale. Dans le contexte actuel, seules des actions illimitées ont une chance d’aboutir. Si le 29 janvier est un succès, les syndicats doivent s’efforcer de porter la lutte à un niveau supérieur, sur la base d’un mouvement de grève reconductible.

Les confédérations syndicales se présentent comme des « partenaires sociaux » du patronat et du gouvernement. Elles dénoncent sans cesse le manque de « concertation ». Mais cette stratégie n’aboutit à rien. Pour la droite, il s’agit de démanteler, tranche par tranche, réforme après réforme, toutes les conquêtes sociales du passé. Aucun « dialogue » ne les en dissuadera.

Surtout, pour compléter nos revendications sur l’emploi et les conditions de vie, nous avons besoin d’un programme politique et syndical qui frappe à la tête ce système en faillite. Il faut remettre en cause la propriété capitaliste des banques, des organismes de crédit, de l’industrie et de la grande distribution. Il faut nationaliser tous ces secteurs, non pas à la façon bureaucratique des nationalisations du passé, mais sur la base d’une gestion démocratique par les salariés, en concertation avec une administration publique elle-même profondément démocratisée. Cela seul peut répondre aux besoins de la masse de la population. En un mot, nous avons besoin d’un programme de rupture avec le capitalisme, pour l’instauration d’une république socialiste fondée sur une économie démocratiquement planifiée dans l’intérêt du plus grand nombre. Sur cette base, nous pourrons engager une lutte sérieuse contre la crise et le système qui en est la cause.

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