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Bétancourt Woerth

Chaque semaine apporte son lot de fermetures d’entreprises, de délocalisations et de « plans sociaux ». Les agences d’intérim tournent au ralenti. Les employeurs se séparent en priorité des CDD et autres contrats précaires. Si le mouvement ouvrier ne met pas un coup d’arrêt à cette hémorragie d’emplois, c’est près d’un million de travailleurs qui risquent d’être jetés sur le pavé, en 2009.

La classe ouvrière ne peut tolérer le développement du chômage de masse, qui menace la société de désintégration. Le droit au travail est un droit fondamental. Contre le fléau du chômage, nous exigeons la mise en place d’un programme de grands travaux publics. La société a besoin d’écoles, d’hôpitaux, de transports publics, de routes et de logements ? Les chômeurs doivent être embauchés pour les construire !

Les capitalistes et leur gouvernement nous répondront : « les caisses sont vides ! » Mais nous le voyons bien, les caisses ne sont vides que pour la grande majorité de la population : les travailleurs, les jeunes, les retraités et les chômeurs. En France comme ailleurs, il n’y a pas d’argent pour la santé, l’éducation et les retraites, mais les gouvernements trouvent des milliards d’euros lorsque cela répond aux intérêts de cette minorité richissime qui possède et contrôle les banques et l’industrie.

Les syndicats doivent veiller à ce que les chômeurs et les travailleurs soient liés par une solidarité et une responsabilité mutuelles. Par une réduction de la semaine de travail, sans perte de salaire, il faut partager le travail disponible entre tous les travailleurs. Les patrons protesteront en expliquant que cela réduira leurs profits et ne les incitera pas à investir. A quoi nous répondrons que si les intérêts vitaux de la majorité ne sont pas compatibles avec les exigences du système capitaliste – alors ce système peut aller au diable !

Contre les fermetures, les délocalisations et les plans de licenciements, on ne doit pas se contenter d’attendre un « repreneur » capitaliste (qui imposera des conditions drastiques aux salariés), ou de lutter pour des primes de licenciement décentes. Il faut une stratégie plus offensive. La seule réponse aux fermetures et plans sociaux, c’est l’occupation de l’entreprise par les salariés. « Usine fermée, usine occupée ! » : voilà comment riposter au vandalisme industriel de la classe dirigeante.

Ceci dit, l’occupation n’est pas une fin en soi. Elle pose la question de la propriété. Elle pose la question : qui est le maître des lieux ? Soit une occupation mène à la nationalisation de l’entreprise, soit elle n’est qu’un épisode éphémère. Le mouvement syndical doit renouer avec le mot d’ordre de nationalisation sous le contrôle démocratique des salariés.

La solution définitive au cancer du chômage, c’est une rupture avec le système capitaliste. Ce système a échoué. Il est devenu un obstacle monstrueux sur la voie du progrès social. En même temps, le salariat est une force potentielle colossale. Pas une roue ne tourne, pas une lumière ne brille, pas un téléphone ne sonne sans l’aimable permission des salariés. Ils peuvent, ils doivent prendre en main la direction de l’ordre économique et social ! La crise du capitalisme remet à l’ordre du jour la transformation socialiste de la société. La seule alternative au chaos du « libre marché », c’est une économie socialiste planifiée, reposant sur la nationalisation des banques et des principales industries, sous le contrôle démocratique des travailleurs.

La Riposte – l’aile marxiste du PCF – s’efforce de mobiliser la jeunesse et les salariés sur ce programme. Nous invitons tous ceux qui lisent ce tract à nous rejoindre dans notre combat !

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