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A l’occasion du centenaire de la Révolution russe de 1917, la bourgeoisie et ses propagandistes ont répété sur tous les tons l’idée que Jacques Julliard résumait ainsi dans Le Figaro : « tout ce que Staline a perpétré en fait de crimes de masse a d’abord été imaginé et mis en pratique par Lénine lui-même ». (Le Figaro, 8 janvier 2018)

En réalité, le bolchevisme et le stalinisme sont non seulement opposés, mais irréconciliables. Dès la deuxième moitié des années 20, la bureaucratie stalinienne persécuta l’aile gauche du parti bolchevik (l’Opposition de gauche) dirigée par Trotsky. A la fin des années 30, les Procès de Moscou se soldèrent par l’exécution de la plupart des dirigeants bolcheviks d’Octobre 1917. Ce n’était pas la « suite logique » de la révolution. Loin d’être le continuateur de Lénine, Staline était le fossoyeur du bolchevisme, le représentant d’une couche bureaucratique qui, sur fond de misère et d’isolement de la Russie révolutionnaire, s’est élevée au-dessus de la population.

Internationalisme et démocratie

En Octobre 1917, Lénine et les autres dirigeants bolcheviks considéraient la Révolution russe comme la première étape d’une révolution mondiale. Il était clair, pour eux, que le socialisme ne pourrait pas être construit dans les limites de la Russie, c’est-à-dire sans l’aide d’une révolution dans les pays plus développés d’Europe occidentale. A l’inverse, la bureaucratie naissante voulait jouir paisiblement des privilèges qu’elle commençait à accumuler. D’où sa théorie réactionnaire et nationaliste du « socialisme dans un seul pays ».

Les historiens bourgeois font mine d’oublier que le dernier combat de Lénine, avant sa mort en janvier 1924, fut dirigé contre la bureaucratie en général – et contre Staline en particulier. Lénine considérait le développement d’une bureaucratie comme une menace mortelle pour la révolution, à juste titre.

En même temps qu’elle confisquait le pouvoir des mains des Soviets (« conseils »), la bureaucratie stalinienne éradiquait toute trace de démocratie dans le parti bolchevik. Sous Lénine, le parti tenait des congrès annuels, théâtres de débats libres et passionnés sur tous les sujets importants. Sous Staline, les congrès – de plus en plus rares – se résumaient à des séances d’applaudissements pour approuver des décisions déjà prises. Toute « opposition », réelle ou imaginaire, était punie de déportation ou de mort. Les minorités religieuses ou nationales, qui avaient été libérées par la révolution d’Octobre, furent victimes de déportations de masse.

Malgré tout, la bureaucratie stalinienne se présentait comme l’héritière de la révolution d’Octobre, pour légitimer son pouvoir. Ce faisant, elle était secondée par la bourgeoisie, qui trouvait – et trouve toujours – un intérêt évident à identifier le bolchevisme aux crimes du régime stalinien.

Nous rejetons ces mensonges. Révolution et la Tendance Marxiste Internationale se rattachent aux véritables traditions du bolchevisme, qui fut la plus haute expression de la démocratie et de l’internationalisme ouvriers.

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