Dans l’entreprise Mitsubishi Motor Company (MMC), à Barcelona, au Venezuela, les travailleurs et leur syndicat (Singetram) sont une nouvelle fois attaqués. En janvier 2009, déjà, les salariés de MMC avaient mené une lutte courageuse pour défendre les emplois et les conditions de travail d’un groupe de travailleurs sous-traitants que la direction de l’entreprise voulait licencier, en toute illégalité. Pendant deux mois, les travailleurs de MMC ont occupé l’entreprise. Lors d’une tentative de déloger les salariés, la police régionale a tué deux travailleurs (voir notre article). Finalement, cette lutte a abouti à une victoire partielle. Dans le même temps, les travailleurs de Mitsubishi et leur syndicat sont devenus une référence pour les autres travailleurs de l’Etat d’Anzoategui, dans l’industrie automobile et dans le mouvement syndical vénézuélien en général.
Récemment, en septembre, la direction de MMC a fait une nouvelle tentative de briser la détermination des travailleurs et détruire leur syndicat : elle a déclaré un lock-out de l’entreprise. Elle a justifié le lock-out en disant que les dirigeants syndicaux étaient des fauteurs de troubles avec lesquels il n’est pas possible de négocier. Singetram a réagi en organisant une campagne exemplaire impliquant la population locale et les travailleurs de tout l’Etat d’Anzoategui. Le 21 septembre, la direction a levé le lock-out.
Cependant, le même jour, MMC a annoncé le licenciement de 11 membres du Comité Exécutif du syndicat. Par ailleurs, 156 travailleurs sont menacés de licenciement, au total. C’est une tentative flagrante de briser le syndicat et la combativité des salariés. Les dirigeants syndicaux visés sont tous des Bolivariens et des membres du PSUV. Malheureusement, le Ministère du Travail a accepté les procédures de licenciement sans même écouter ce que les travailleurs avaient à dire. Singetram a immédiatement organisé une campagne de protestation nationale – et en appelle maintenant à la solidarité internationale.
Nous appelons tous les syndicalistes français à signer et envoyer la lettre de solidarité suivante au Ministère du Travail vénézuélien. Merci d’envoyer la version en Espagnol, que nous publions sous la version en Français.
*
Non au harcèlement des travailleurs de Mistubishi Motor Company
A l’attention du Ministère du Pouvoir Populaire pour le Travail.
Madame María Cristina Iglesias,
Nous voulons exprimer notre inquiétude au sujet de la situation à laquelle sont confrontés les travailleurs de MMC, à Barcelona, dans l’Etat d’Anzoategui. A travers leur syndicat Singetram, qui organise une majorité d’entre eux, les travailleurs de MMC ont défendu leurs droits avec succès contre la direction de cette multinationale. Cette lutte a été menée par des moyens légaux, dans le cadre des lois vénézuéliennes qui les défendent – et que la multinationale ne cesse de violer. Cette organisation syndicale, bolivarienne, fait partie du Front des Travailleurs Socialistes, et ses dirigeants sont membres du PSUV. Ils soutiennent le président Chavez.
La direction de MMC a systématiquement tenté de briser la résistance des salariés à travers des lock-out, des menaces et des licenciements. En janvier dernier, des officiers de police corrompus et au service de la multinationale ont tué deux travailleurs lors d’une tentative de déloger les salariés de l’usine. La direction de l’entreprise a orchestré une campagne de calomnie contre les travailleurs, les accusant à tort d’être violents. Ces travailleurs ont toujours agi dans le cadre de la loi. Les victimes ont été présentées comme des agresseurs. Comme vous le savez très bien, c’est ainsi qu’ont également agi les putschistes, le 11 avril 2002, en tentant de criminaliser le peuple et ses dirigeants, de façon à briser le mouvement et justifier la répression.
Il est notoire que vous avez toujours défendu l’idée selon laquelle les travailleurs doivent jouer un rôle clé dans la révolution vénézuélienne. C’est pourquoi nous vous demandons d’intervenir en faveur de ces travailleurs pour empêcher la multinationale MMC de bafouer leurs droits.
Récemment, nous avons appris que votre Ministère a accepté les procédures de licenciement de 11 dirigeants de Singetram, à la demande de MMC – et ce le jour même où la direction de l’entreprise a mis fin à un lock-out. Nous vous demandons de revenir sur cette décision et de nous aider à mettre un terme au harcèlement de ces travailleurs par la direction de MMC.
Non au harcèlement des travailleurs de MMC !
Non au licenciement des 11 dirigeants syndicaux de Singetram !
Signez et envoyez la version en Espagnol de cette lettre (ci-dessous) à :
La Ministre du Travail, Maria Cristina Iglesias :
Copie :
Au Vice-ministre du Travail Elio Colmenares :
Au Vice-ministre du Travail Ricardo Dorado :
A :
A :
Et :
*
Version de la lettre en Espagnol :
No al acoso contra los trabajadores de MMC automotriz.
A la atención de la Ministro del Poder Popular para el Trabajo
Sr. María Cristina Iglesias.
Por la presente queremos hacerle partícipe de nuestra inquietud ante la situación que desde comienzos de año están atravesando los trabajadores de MMC automotriz, en Barcelona estado Anzoátegui. Estos trabajadores a través de su sindicato SINGETRAM, que afilia a la mayor parte de los obreros de la planta ha venido realizando una labor exitosa en la defensa de los intereses de los trabajadores contra la explotación de esta multinacional luchando dentro de la legalidad por la defensa de las leyes venezolanas que amparan a los mismos, y que esta multinacional incumple sistemáticamente. Por ejemplo, en el terreno de la salud laboral, defendiendo el empleo y mejoras de los más de 500 trabajadores enfermos por las malas condiciones de trabajo que impone la multinacional. Este sindicato bolivariano pertenece al Frente de trabajadores socialistas, sus dirigentes son militantes del PSUV y firmes seguidores del Presidente Chávez.
La actitud de la empresa frente a esta posición de los trabajadores ha sido intentar romper su resistencia, con cierres patronales, amenazas y despidos. Funcionarios de policía corruptos, actuando a favor de la empresa, asesinaron a dos trabajadores en un intento de desalojo judicial de la planta el pasado mes de enero. La gerencia de esta multinacional ha creado un estado de opinión en el estado Anzoátegui respecto a que estos trabajadores son violentos o radicales cosa que es completamente falsa, estos trabajadores han cumplido todos los procedimientos que marca la ley. Se trata de poner a las victimas cómo verdugos . Usted sabe muy bien que esta manera de actuar es la propia de los golpistas de 11 de abril intentando criminalizar al pueblo y sus dirigentes que reclaman sus derechos para poder romper su resistencia y justificar medidas en su contra.
De todos es conocido en su trayectoria política la promoción de la idea de que los trabajadores deben jugar un papel protagonista en la revolución venezolana. Con ese fin, le solicitamos que interceda por estos trabajadores para impedir que las multinacionales que van a suelo venezolano se crean con el derecho a esclavizar a los mismos y atropellarlos cuando considera oportuno.
Recientemente ha llegado a nuestro conocimiento la aceptación por parte de su ministerio de 11 calificaciones de despido para dirigentes de SINGETRAM a petición de la gerencia de MMC justo el día en que se reabría la planta tras un cierre patronal. Ante este nuevo atropello le solicitamos la retirada de estas calificaciones de despido y que ponga los medios para terminar con el acoso al que están sometidos por parte de esta multinacional.
¡Basta de acoso a los trabajadores de MMC automotriz¡
¡No a las calificaciones de despido de 11 directivos sindicales¡
Reciba un saludo compañero.
Los abajo firmantes :
Nom, Syndicat du signataire