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Manis Fuera de Venezuela

En Espagne, l’offensive réactionnaire du Parti Populaire (le principal parti de droite, dans l’opposition), avec ses campagnes contre les droits démocratiques les plus fondamentaux, est en train d’alimenter l’activité des groupes fascistes qui, sur l’ensemble du pays, sévissent en toute impunité. D’après Le Mouvement contre l’Intolérance, il y aurait tous les ans près de 4000 agressions d’origine fasciste.

Depuis le mois d’octobre dernier, à Vitoria-Gasteiz, dans le Pays Basque, des militants marxistes en font l’amère expérience. Les locaux de la Fundacion Federico Engels et du Sindicato de Estudiantes – entre autres – ont été victimes de tags d’extrême-droite (croix gammées, inscriptions attribuant les attentats de Madrid à l’ETA, etc.) et de dégradations matérielles. En réponse, les militants locaux ont décidé de créer une « plate-forme antifasciste » rassemblant plusieurs organisations syndicales, étudiantes, politiques et associatives, pour contrer cette campagne d’intimidation de la part des néo-nazis.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’un des dirigeants locaux de ces fascistes est également à la tête de la société de gardiennage qui assure la sécurité du local de l’UGT – la puissante fédération syndicale – à Vitoria ! Ainsi, l’une des revendications centrales de la plate-forme antifasciste appelle la direction nationale de l’UGT à rompre immédiatement avec cet individu, un certain José Vinas Alvarez, de la société VINSA. Or, malgré des demandes à répétition et l’envoi de faxes de tous les coins du pays, les dirigeants nationaux n’ont toujours rien fait.

L’incident le plus sérieux s’est justement produit, le mardi 12 décembre, devant le siège de l’UGT de Vitoria. Deux militants qui collaient des affiches pour un rassemblement anti-fasciste, prévu deux jours plus tard, ont été agressés physiquement par un fasciste qui les suivait dans son 4x4. Quand ces militants ont tenté de trouver refuge dans le local du syndicat, le gardien – de la société VINSA, mentionnée ci-dessus – les en a empêché et s’est même joint à l’agression ! Les militants ont porté plainte à la police locale.

Deux jours plus tard, 200 personnes se sont rassemblées pour dénoncer ces agressions. Les organisateurs ont expliqué que la meilleure façon de combattre les fascistes était l’action collective, c’est-à-dire la création de comités ouvriers d’autodéfense et la convocation d’une plus grande manifestation, avec la participation massive des jeunes et des travailleurs de toute la ville. La Riposte suivra de près les développements de cette lutte et en tiendra ses lecteurs informés.

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