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Aéroports non à l'austérité

Les effets de la crise du capitalisme se manifestent violemment dans le secteur de l’aérien. Les compagnies aériennes historiques, comme Air France, suppriment des milliers d’emplois et remettent en cause les acquis sociaux. Des délocalisations sont prévues dans la maintenance des avions. L’accélération des externalisations d’activité vers la sous-traitance est à l’ordre du jour. A Roissy, les salariés de la sous-traitance sont désormais plus nombreux que ceux d’Air France et d’ADP réunis. Leurs conditions de salaire et de travail se dégradent rapidement au gré des passations de marché.

Face à ces violentes mesures d’austérité, les salariés hésitent à passer à l’action pour défendre leurs intérêts, par peur du chômage et dans l’espoir d’une amélioration de la situation économique – qui ne vient pas. En appelant à une journée de grève générale sur l’aéroport le 28 mai, contre l’austérité, la CGT de Roissy souhaite ouvrir une nouvelle période plus favorable pour les salariés. D’une part, certaines bases syndicales sont prêtes à mener des luttes dans leur entreprise et cette opportunité pourrait leur permettre de se coordonner à d’autres salariés. Trop de grèves restent isolées, entreprise par entreprise, dans ce secteur où, pourtant, toutes les activités sont liées entre elles. Par exemple, si des salariés du nettoyage font grève, ADP les fait remplacer par un autre prestataire. La même chose se produit chez les bagagistes, etc. La coordination des luttes est une question stratégique incontournable.

S’agissant des autres entreprises de Roissy, où les conditions d’une lutte déterminée ne sont pas encore réunies, l’appel à la mobilisation pour le 28 mai doit permettre de faire la démonstration de la force des salariés qui sont appelés à participer à une manifestation sur l’aéroport, ce qui participera à élever le moral et la combativité. La CGT réunit en ce moment ses quelque 200 bases syndicales à Roissy par secteur d’activité (nettoyage, pistes, sûreté, maintenance, etc.) afin de définir des plates-formes revendicatives communes et de demander l’ouverture de négociations interprofessionnelles par secteur, à partir du 28 mai. L’union locale CGT de Roissy a proposé d’étendre cette mobilisation à l’ensemble des aéroports du pays. Nous suivrons cette mobilisation et reviendrons sur les enseignements à tirer de cette expérience, qui pourrait inspirer d’autres militants CGT.

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