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La nouvelle de la mort de notre camarade Camilo Cahis a été un choc pour tous ceux qui le connaissaient.

Ce jeune homme calme et modeste était le modèle idéal du cadre marxiste. En tant qu’un des principaux dirigeants de la section canadienne de la Tendance Marxiste Internationale il avait toujours fait passer les intérêts du mouvement avant tout le reste. Nulle trace d’égocentrisme chez lui ! Son seul but était de servir la cause du socialisme, celle de la classe ouvrière. Sous cet aspect extérieur modeste se cachait un talent révolutionnaire exceptionnel. Camilo avait une profonde maitrise de la théorie marxiste et un grand talent pour l’exposer d’une manière simple et directe que chacun pouvait comprendre aisément.

Depuis son plus jeune âge, Camilo avait grandi avec les idées du socialisme. Sa famille était pauvre et composée de révolutionnaires s’étant échappés des horreurs de la dictature chilienne de Pinochet, pour tenter de reconstruire une nouvelle vie au Canada. Aucun doute que cette expérience l’a motivé dans son infatigable travail pour construire les forces du marxisme, dans son pays d’adoption et à l’internationale. Sa participation active à la campagne Pas touche au Venezuela était pour lui un moyen d’entretenir ses racines latino-américaines et ses convictions internationalistes.

Camilo était un homme de peu de mots. Mais derrière son extérieur calme et serein, il y avait un caractère passionné et un esprit combatif. Camilo était déterminé à renverser tout obstacle se dressant devant la construction du mouvement révolutionnaire. C’est là un élément caractéristique d’un vrai bolchévique. Malheureusement, il existait un ennemi qu’il ne pouvait vaincre. Suite à une tumeur cérébrale et aux interventions chirurgicales consécutives, il souffrait de sérieux problèmes qui le rendaient régulièrement diminué et épuisé.

Bien que j’aie connu Camilo et que j’aie eu une haute estime pour lui en tant que personne et camarade, je n’avais pas réalisé à quel point il était tourmenté par ces troubles physiques et mentaux. Alors qu’il se battait contre eux depuis de nombreuses années, c’était là un combat qui passait complètement inaperçu aux yeux de la plupart des gens. Ainsi, il ne se plaignait jamais à propos de cette lutte silencieuse contre une maladie qui usait graduellement sa volonté de fer. La fin tragique de cette lutte a donc été un choc d’autant plus grand quand, ce 25 avril, il finit par perdre ce long et amer combat.

A seulement 33 ans, le camarade Camilo s’est ôté la vie. Le lourd fardeau de cette interminable et douloureuse maladie était trop lourd à porter. Jusqu’à la toute fin, il est resté un membre loyal et dévoué de la Tendance Marxiste Internationale. Sa fin inattendue nous a privés d’un grand talent et d’un potentiel encore plus grand.

Au nom de tous les membres de la TMI, nous envoyons un message d’affection et de solidarité à la famille de Camilo, et à ses nombreux amis et camarades au Canada et à l’internationale. Le jour des funérailles de Camilo, nous pleurerons la perte d’un ami et camarade cher à notre cœur, et rappellerons les mots de l’écrivain russe Ostrovsky :

« Le bien le plus cher d’un homme est sa propre vie. Elle ne lui est donnée qu’une seule fois, et il doit la vivre de façon à ne ressentir aucun regret pour des années gaspillées, ne jamais connaitre la honte brulante d’un passé médiocre et insignifiant ; ayant vécu ainsi, à l’heure de sa mort, il doit pouvoir dire : toute ma vie, toute mon énergie ont été dépensées pour la plus grande cause qui soit : le combat pour la libération du genre humain ».

Adieu, Camilo ! Nous nous souviendrons toujours de toi et nous nous engageons à poursuivre le combat auquel tu avais totalement dédié ta trop courte existence, jusqu’à la victoire finale.

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